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Toi la lune

Toi la lune
je t’aimais bien
quand tu n’étais
pas à la une
des quotidiens,
toi la lune
je t’aimais mieux
quand tu plaisais
aux noctambules
aux amoureux.

je t’ai vue tant de fois
voler comme un ballon
entre le jeu pressé
du vent et des nuages
je t’ai vue tant de fois
aux barrières des âges
compter les jours passés
aux branches des saisons.

Toi la lune
je t’aimais bien
quand tu n’étais
pas à la une
des quotidiens,
toi la lune
je t’aimais mieux
quand tu plaisais
aux noctambules
aux amoureux.

quand tu venais danser
sur la plage en rêvant
ou dans les bois touffus
à force de crinière

 

apitoyant les prés
soudoyant les rivières
avec le charme accru
de ta beauté d’argent.

Toi la lune
je t’aimais bien
quand tu n’étais
pas à la une
e des quotidiens,
toi la lune
je t’aimais mieux
quand tu plaisais
aux noctambules
aux amoureux.

et puis un jour tu as
délaissé les chemins
de poésie perdue
et d’amour éphémère
tu as pris dans tes bras
savants et militaires,
et Pierrot s’est pendu
au fil de son chagrin.

Toi la lune
je t’aimais bien
quand tu n’étais
pas à la une
des quotidiens,
toi la lune
je t’aimais mieux
quand tu plaisais
aux noctambules
aux amoureux.

 


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