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Noël pour rien

La ville est fête
la ville est joie,
Noël s’arrête
sur chaque toit
et des lumières
en ses atours,
lui fait la guerre
lui fait l’amour ;
les rues sont pleines
de gens presses
qui vont qui viennent
qui vont creuser
dans les parures
des magasins
mille blessures
à leur satin,
les voix s’appliquent
les rites font rires
une musique
à leur chanson
et le silence
comme un voleur
fuit par la chance
de ce bonheur.

un enfant,
un enfant est né
le ciel ce soir
lève son voile,
comme un espoir,
un enfant,
un enfant est né
mais dans la nuit,
aucune étoile
ne me mène à lui

Je suis pareille
à cet enfant
qui s’émerveille
et qui attend,
ma joie s’élance
comme autrefois,
mon impatience
court sur le toit,
le livre plonge
d’entre mes mains
minuit s’allonge
déjà demain
et l’heure bute
de tout son poids
dans cette lutte
entre elle et moi,
puis le jour glisse
son oeil blasé
sur l’ombre lisse
de mes souliers
et Noël crève
là au plafond
comme un beau rêve
comme un ballon.

un enfant,
un enfant est né
le ciel ce soir
lève son voile,
comme un espoir,
un enfant,
un enfant est né
mais dans la nuit,
aucune étoile
ne me mène à lui


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