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Moderato cantabile

Le temps s’étonne
le temps frissonne
et se suspend
par le prodige
qu’est le vertige
de cet instant,
les heures fières
semblent s’y plaire
et retenir
au creux de l’aube
qui se dérobe
notre plaisir,
le lit navire
roule et chavire
et roule encor
dans la tempête
de notre fête
et de nos corps,
les clartés même
en diadème
autour de lui
n’osent permettre
au jour de mettre
fin de la nuit.

Le concerto
va s’achever
moderato
cantabile.

Les mots sont vagues
les mots divaguent
les mots d’amour
tressent le songe
qu’est le mensonge
de ton retour,
et tes promesses
de ma tristesse
ne peuvent pas
entre deux charmes
sécher mes larmes
ne parle pas,
bientôt peut-être
va disparaître
ce chant léger
comme un poème
comme un je t’aime
comme un baiser,
laisse-moi tendre
encore l’entendre
protége bien
la grande chance
de ce silence
qui est le mien.

Le concerto
va s’achever
moderato
cantabile.

Tes mains caressent
tes mains se pressent
a trop vouloir
vanter l’histoire
de leur victoire
de leur pouvoir,
elles s’appliquent
et la musique
au même instant
s’accroche a elles
comme des ailes
au cou du vent,
mais chaque note
qui nous emporte
plus haut plus clair,
déjà achever
le temps d’un rêve
et d'un concert,
gardons a peine
la joie païenne
de nous aimer
offrons au monde
une seconde
d'éternité.

Le concerto
va s’achever
moderato
cantabile.


à l'écoute