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Ma ville

Ma ville
je t’ai quittée trop tôt
mais j ’avais le cœur gros
je te voyais docile
te livrer sans remords
à de nouveaux accords
à de nouveaux mobiles
ma ville
je t’ai quittée un jour
j’étais à bout d’amour
mais ce n’est pas facile
A d'oublier mes vingt ans
tes rues et nos printemps
fugueurs et malhabiles
ma ville...

Ma ville
je t’ai quittée trop tôt
mais j ’avais le cœur gros
je te voyais docile
te livrer sans remords
à de nouveaux accords
à de nouveaux mobiles
ma ville
je t’ai quittée un jour
j’étais à bout d’amour
mais ce n’est pas facile
A d'oublier mes vingt ans
tes rues et nos printemps
fugueurs et malhabiles
ma ville...

A présent je suis bien
j’ai un coin de jardin
du soleil sur la tête
le vent fait du yoga
suspendu au lilas
qui fleurit à saint-chouette
mais je n’ai pas le soir
au bord de tes trottoirs
la mélancolie tendre
d’un platane l’été
ou d’un banc fatigué
et qui semblait m’attendre.

J’écris toujours le temps
passe plus lentement
au fil de mes poèmes
et les quatre saisons
mettent dans mes chansons
du charme mais quand même
je n’ai plus ces envies
ces grands coups de folie
ces rêves chimériques
qui me faisaient la nuit
dans tes rues sous la pluie
découvrir l’Amérique.

 


à l'écoute