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Secret

Il disait : "Ce printemps est à nous. Je le vole,
Je le cueille sur toi, je le mords sur ta joue.
Il durera longtemps, le soleil est frivole,
et l'été (tu le vois) n'est pas au rendez-vous !"

Il disait : "Je t'écris des phrases dans ma tête,
avec des mots d'amour que tu ne connais pas ;
pour toi, je suis voleur, pour toi, je suis poète,
et peintre et musicien quand tu es dans mes bras !"

Il disait : "Je te veux connaître davantage,
t'apprendre, t'inventer, et tout savoir de toi.
Ton corps est un départ, une fuite, un rivage,
une aurore, un soleil qui se lève pour moi !"

Il disait : "Je te prends ; la nuit est ma complice ;
la brise me fait part de tes moindres désirs.
Il m'emportent si loin, au gré de tes caprices,
si loin qu'il est folie d'en vouloir revenir !"

Il disait : "Dors un peu ; la lumière est éteinte.
Je veux, dans ton sommeil encore, être présent ;
être un rêve un baiser une fièvre une étreinte,
dormir et t'écouter gémir en m'endormant !"

Il disait : "J'ai beaucoup voyagé ; ton village
est le plus beau ! Je veux y terminer ma vie !"
Il disait, pour toujours ! Il disait, sans partage !
Il disait, mon amour… et puis, il est parti.

Je n'ai pas de regrets ; c'était à ne pas croire.
J'ai tant de souvenirs ! J'en parfume mes nuits…
Je garde ce printemps, au fond de ma mémoire,
comme un tendre secret, comme un enfant de lui !

 


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